Depuis 2011, le nombre de résidents de nationalité étrangère au sein de l'Union européenne s'accroît constamment, atteignant 37,5 millions en 2021. Parmi ces migrants, 36 % sont installés en Europe grâce aux divers mécanismes de regroupement familial, 20 % pour des raisons économiques et 9 % seulement pour asile.
L'une des conséquences de cette immigration anarchique venant de pays aux cultures radicalement différentes se traduit par une hausse des tensions dans les pays d'accueil. La dernière publication de l'Institute for Economics and Peace classe la France au 67ème rang des pays les plus paisibles au monde, derrière la Gambie, le Chili ou le Sierra Leone. Les premières places sont occupées par des pays à la population relativement homogène, tels que la Suisse, l'Islande ou le Japon. Sont en cause le mécanisme européen de répartition des demandeurs d'asile, dont la défaillance n'est plus à démontrer, ainsi que le contrôle quasi-inexistant des migrants aux frontières de l'Union européenne.
L'augmentation des moyens financiers et humains alloués à Frontex à l'horizon 2027 demeure insuffisante, tant cette agence fait aujourd'hui office de personnel d'accueil des migrants irréguliers. Par comparaison, la United States Border Patrol, équivalent américain de Frontex, dispose, sous l'administration Biden, d'un budget annuel de plus de 5 milliards de dollars, tandis que l'agence européenne bénéficie de 845 millions d'euros seulement, bien qu'elle doive couvrir une surface plus grande.
À rebours de ces constats, la Commission européenne a présenté en 2022 un paquet de mesures visant à faciliter les possibilités d'immigration légale pour pallier le manque de main-d'œuvre dans l'espace européen ; or en 2021, le taux d'emploi des citoyens de l'Union européenne s'élevait à 74 %, contre 59,1 % seulement pour les résidents de nationalité étrangère à l'Union.
L'amendement vise donc à enjoindre un changement de paradigme dans la politique migratoire de l'Union.