Il faut éviter, quand on aborde la question européenne, d'avoir une position unilatérale. Certains disent qu'il faut que ce soit l'Europe des citoyens – un citoyen, une voix –, ce qui aboutit évidemment à l'écrasement de tous les petits et moyens derrière les trois grands États que sont l'Allemagne, l'Italie et la France. À l'inverse, l'égalité entre les États aboutirait, surtout dans la perspective d'un élargissement en direction des Balkans – avec une multitude de petits États membres –, à une situation totalement déséquilibrée sur le plan institutionnel car les commissaires issus des Balkans, au sens large, auraient la majorité dans la Commission avec une représentation démographique très faible.
Le principe, c'est l'équilibre : il faut trouver un moyen terme entre ces deux logiques. C'est la base du fédéralisme et, au-delà – car tout le monde n'est pas fédéraliste –, c'est la base du bon sens.