Je suis évidemment d'accord avec M. Garot. S'il est vrai que l'Europe traîne – elle est de ce point de vue à l'image de La Recherche de Proust lue par Céline, qui reprochait au récit de ne pas avancer –, c'est parce que l'on ne donne pas une chance suffisante aux instruments d'action communautaire qui ont été mis en place. Le système est très intelligent : une initiative de la Commission, qui ne décide pas mais qui propose ; une décision à la majorité qualifiée, qui permet de ne pas antagoniser et de ne pas paralyser ; un vote à la majorité des membres du Parlement européen ; un contrôle de la Cour de justice ; enfin, une banque centrale qui a fait la preuve de son efficacité. Tout cela forme un ensemble cohérent. Il faut donner leur chance aux institutions communes si nous voulons avancer plus vite.