Permettez-moi de vous dire deux ou trois choses. La première, c'est que nous considérons, au sein du groupe LIOT, que la volonté affichée par le Gouvernement d'engager la réindustrialisation de la France va dans le bon sens. N'ayons pas un regard caricatural : il y a déjà des résultats indéniables, qui permettent à la France d'afficher sa compétitivité dans plusieurs secteurs industriels, il convient de le souligner. Plusieurs installations d'entreprises annoncées récemment vont dans ce sens. Certes, il y a eu des destructions d'emplois et nous partons de loin. Néanmoins, nous voulons saluer la volonté affichée.
Lorsqu'on parle de réindustrialisation, il faut envisager le sujet dans sa globalité : c'est parler de la compétitivité de nos entreprises et de l'industrie, en considérant que les choix globaux, du type CVAE, ne sont plus adaptés au ciblage dont nous avons besoin. Parler du retour de l'industrie dans notre pays, c'est traiter de la capacité à former, à structurer les filières, ce qui n'apparaît pas dans le projet de loi, cela a été souligné. Parler de la capacité à verdir l'industrie, c'est évoquer la possibilité de financer plusieurs mécanismes, ce qui aujourd'hui n'est pas encore, à quelques exceptions près, prévu dans ce texte.
Nous, nous considérons qu'il n'y a rien de négatif en soi dans ce projet de loi, même si nous doutons un peu de son caractère opérationnel tant qu'il ne sera pas assorti de discussions sérieuses et approfondies sur les questions du financement, de la gestion des ressources humaines et de la formation.
Pour respecter l'adage populaire qui sous-entend que lorsqu'on est en proie au doute, il vaut mieux s'abstenir, notre groupe s'abstiendra, en attendant la suite des débats.