Il y a d'abord le patronat, qui a préféré la rente à l'investissement, faisant de notre pays le champion européen de la délocalisation. Il y a aussi un État défaillant : par idéologie, par faiblesse, les gouvernements successifs ont participé à la liquidation industrielle de la France. Après avoir lui-même aggravé le problème en sacrifiant nos fleurons industriels français, Alstom ou encore Essilor, Emmanuel Macron crie désormais son amour pour le redressement productif.
Cependant, sous le faux vernis gaulliste, vous avez fait le choix d'une relance libérale de l'industrie. En bons libéraux, après les baisses d'impôt massives – impôt sur les sociétés, cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), cotisation foncière des entreprises (CFE) –, sans aucune condition ni contrepartie, vous vous attaquez désormais au détricotage des règles et des procédures.
Votre texte n'est pas à la hauteur. Il brille davantage par ses absences que par son contenu. La formation ? Absente. L'organisation des filières ? Absente. La relance de la recherche et du développement ? Absente.