Nous voici donc parvenus au terme de l'examen de ce texte. Le diagnostic, on le connaît : l'industrie pèse 11 % du PIB et émet 19 % des gaz à effet de serre ; et la désindustrialisation, c'est la perte de près de 2,5 millions d'emplois ces quarante dernières années. Quant à votre thérapeutique, c'est, au départ, un texte plein de promesses afin de favoriser une réindustrialisation décarbonée de notre pays. Pour parvenir à ces objectifs ambitieux, vous proposiez plusieurs mesures afin d'accélérer, d'une part, les implantations industrielles et de réhabiliter les friches, d'autre part, de faciliter la commande publique, et aussi des mesures de financement mobilisant l'épargne privée en faveur du verdissement.
S'agissant des moyens, bien qu'initialement vous souhaitiez vous inspirer de l'Inflation Reduction Act américain, vous êtes bien loin du compte puisque qu'il a bénéficié, je le rappelle, de 400 milliards de dollars, fléchés vers la réindustrialisation américaine.
Nous tenons à saluer la bonne tenue des débats, ainsi que les travaux des rapporteurs et l'adoption de plusieurs de nos amendements, notamment contre les recours abusifs ou pour une délivrance facilitée des certificats d'économie d'énergie afin de favoriser les relocalisations d'entreprises et ainsi réduire nos émissions carbone, dont plus de la moitié est liée à nos importations.
Même si nous regrettons un certain nombre d'angles morts, notamment sur la formation ou sur le financement, que vous renvoyez à des textes ultérieurs, et que la question du coût du travail et celle du coût de l'énergie ne soient finalement qu'assez peu abordées, le groupe LR, qui a toujours soutenu l'industrie comme pilier de notre économie et donc le rétablissement de notre souveraineté industrielle votera ce texte sans enthousiasme.