Je vais prendre quelques instants pour défendre cet amendement parce que, comme l'a dit mon collègue Fournier, les demandes de rapport sont souvent des amendements d'appel qui permettent d'échanger dans l'hémicycle sur des sujets que l'on n'a pas pu introduire d'une autre manière dans le texte.
Il s'agit ici de la structuration de la filière des énergies renouvelables, notamment du photovoltaïque. Vous aviez renvoyé le sujet à plus tard lors des débats sur la loi relative à l'accélération des énergies renouvelables, et nous n'avons pas pu en discuter durant l'examen du présent texte.
Avec Charles Fournier, je suis allée en Isère visiter Photowatt, une entreprise pionnière dans le photovoltaïque. Nous pouvons être fiers du savoir-faire développé dans ce domaine : nous avons été un pionnier et un leader dans la recherche et développement. Que s'est-il passé ? Nous avons subventionné la demande mais oublié de structurer l'offre. Résultat : les Chinois ont massivement emporté le marché.
On laisse Photowatt et ses salariés se débattre seuls ; nous n'avons plus de plan ni de stratégie, nous ne savons pas où nous allons et nous nous sentons abandonnés, nous disent ses dirigeants. Ils réclament une décision. La France va construire des gigafactories, mais que fait-on de ce patrimoine industriel, de ce savoir-faire, de ces gens qui ont su être leaders et que l'on n'a pas su soutenir ?
Voilà la question que nous posons : quelle est vision de la structuration des filières de demain en matière de transition ? Il est bien dommage que nous n'ayons pas pu l'évoquer dans ce texte.