Il vise à éviter que des jeunes de moins de 16 ans ou de moins de 18 ans puissent faire seuls des placements à risque.
Monsieur le ministre délégué, j'ai un petit doute sur les chiffres que vous nous avez communiqués tout à l'heure. Vous n'avez d'ailleurs pas répondu à la question que mon collègue Boyard vous a posée : combien de personnes possèdent sur leur livret jeune la somme de 10 euros ? Vous nous avez d'abord indiqué que 2,3 millions d'individus détenaient un livret jeune, puis vous nous avez finalement dit qu'ils n'étaient que 2,2 millions – je vais vous laisser le bénéfice du doute et retenir le premier des deux chiffres.
Vous nous avez également précisé que les livrets jeunes représentaient 6 milliards d'euros. Faisons un simple calcul : 6 milliards divisés par 2,3 millions de personnes, cela fait 2 608 euros. Or la somme maximale qu'on peut déposer sur un livret jeune est de 1 600 euros. En y ajoutant les intérêts appliqués de 12 à 25 ans, à un taux de 3 % par an, on obtient la somme moyenne finale de 2 349 euros.
Il n'est donc pas possible que 2,3 millions de personnes détiennent un total de 6 milliards d'euros. Cela voudrait non seulement dire que vous avez commis une erreur dans les chiffres, mais aussi que l'intégralité des titulaires d'un livret jeune auraient placé sur celui-ci 1 600 euros dès l'âge de 12 ans. Ma question est assez simple, monsieur le ministre délégué : êtes-vous mauvais en calcul mental ou êtes-vous un menteur ? C'est soit l'un, soit l'autre – il n'y a pas de troisième option.
Par ailleurs, j'ai été particulièrement choqué par l'un de vos propos. Quand on vous dit qu'il y a des gens qui meurent de faim dans la rue, c'est vrai ! Cela concerne 2 000 personnes chaque année dans notre pays, alors même qu'à l'autre bout de la chaîne, certains individus accumulent des milliards d'euros. Ponctionnez quelques millions sur ces milliards et vous éviterez que des gens meurent de faim dans la rue !