Cet amendement d'appel cherche à rétablir le versement, par l'État, d'un abondement pour toute ouverture d'un plan d'épargne avenir climat au cours de l'année de naissance du titulaire. Le dispositif que vous proposez, réservé aux jeunes, n'a de sens politique et symbolique que si l'État récompense les épargnants de toutes classes sociales qui font l'effort d'ouvrir un compte épargne pour leurs enfants et de faire un geste d'engagement citoyen aussi bien que financier, en participant à la lutte pour le climat.
Cet abondement – je reprends un de vos arguments, monsieur le ministre délégué – permettrait de renforcer l'investissement des ménages modestes et de classe moyenne. En effet, les ménages aisés peuvent aller très loin et très vite, mais les ménages modestes seraient encouragés à faire cet effort pour leurs enfants si l'État les récompensait en leur versant, pour 50 euros, un abondement de 50 euros ; et pour les classes moyennes, un abondement de 500 euros pour un dépôt de 500 euros. L'État viendrait ainsi compenser en partie les différences de patrimoine. Sinon, quelle est la différence entre ce plan d'épargne particulier et les autres ?
Si vous demandez aux citoyens français de s'engager, à travers leurs enfants, pour la transition écologique, l'État doit les récompenser par un abondement, qui compensera les différences sociales. Je ne comprends pas que cet élément, qui figurait dans le texte initial du Gouvernement, ait disparu.