…vise à corriger un effet pervers du bonus climatique créé en 2021, dont l'objectif est de verdir les financements français à l'export dans les secteurs où il n'existe pas d'offre française significative. Le dispositif du bonus climatique proposait de réduire la part minimale d'origine française dans les prêts du Trésor. Or, dans certains secteurs comme l'eau et l'hydroélectricité, cette logique a abouti à financer les projets de fournisseurs étrangers au détriment de ceux des producteurs français.
L'amendement vise donc à limiter l'abaissement de la part française dans les prêts du Trésor aux projets des secteurs où il n'existe pas d'offre française significative. C'est un amendement de protectionnisme intéressant et logique : nous voulons que les projets soutenus avec l'argent des Français profitent avant tout aux entreprises françaises et à leur développement. C'est à cette condition que nous réussirons la réindustrialisation.
Nous devons privilégier nos entreprises, dont beaucoup pâtissent d'une concurrence déloyale – nous en avons cité de nombreux exemples aujourd'hui – car, à l'inverse d'autres pays, comme la Chine et les États-Unis, la France ne les protège pas. Pourquoi serions-nous le seul pays, pourquoi l'Union européenne serait-elle le seul espace à ne pas appliquer de mesures de protectionnisme ?