Je sais, mais je vais vous rapporter ce qu'il m'a dit. Cette filière est extrêmement importante, notamment pour l'emploi et la mobilité. Nous sommes d'accord sur certains points : la moitié du bonus écologique, dont le montant est majoré dans les zones à faibles émissions (ZFE), part dans l'achat de voitures Dacia, le véhicule électrique le moins cher du marché, qui coûte autour de 22 000 euros – soit dit en passant, son coût a augmenté 4 000 euros en un an. Il n'est fabriqué ni en France ni en Europe : c'est le seul véhicule du groupe Renault réalisé en Chine.
Sur la base de ce constat, on a jugé bon de conditionner le bonus écologique à l'achat de véhicules au bilan carbone favorable, et donc d'ajouter des critères prenant en compte l'analyse du cycle de vie du véhicule. Nous sommes plutôt favorables à ces mesures, mais elles ne seront examinées que dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2024.
Nous avons dès maintenant une occasion en or, avec la commande publique, de concrétiser cette volonté du Gouvernement d'améliorer la situation de la filière automobile, dont je rappelle que, depuis vingt ans, elle a perdu un tiers de ses emplois. Il faut produire des véhicules légers et moins chers en France pour que la filière automobile survive. C'est une nécessité absolue.
Or le marché primaire de l'automobile n'est pas celui des particuliers comme vous et moi, mais le marché des entreprises et des collectivités, car ce sont elles qui ont les moyens d'acheter des véhicules neufs. Si vraiment le Gouvernement est sincère…