Vous dites, monsieur le ministre, que ce texte n'a pas vocation à traiter les causes des émeutes, suggérant d'hypothétiques travaux renvoyés aux calendes grecques, et laissant surtout les Français faire le dramatique constat que votre seule réponse sera donc de financer avec leurs impôts la reconstruction des bâtiments publics saccagés.
Si ce texte n'a, pas vocation à traiter les causes des émeutes, il aurait pu à tout le moins garantir que les réparations soient financées par les casseurs et non par les Français. Plusieurs amendements de notre groupe vous ont donné l'occasion d'agir en ce sens, par exemple en réservant les différents dispositifs aux seules mairies qui se porteraient partie civile en vue de réclamer aux casseurs l'intégralité des dommages commis. L'immense majorité des Français considèrent en effet que c'est aux casseurs de réparer les dégâts, quitte à ce qu'ils y passent toute leur vie. Vous avez balayé cette demande, pourtant légitime, par des arguments qui ne traduisent chez vous que votre résignation coupable.
Les dommages que les Français devront réparer s'ajoutent à quarante ans de politique de la ville au cours desquelles les banlieues auront été gavées de près de 100 milliards d'euros d'argent public ,