S'agissant du financement de la reconstruction, sur lequel porte l'article 3, il est vrai, monsieur le ministre, que vous nous avez dit en commission que les données relatives au coût des émeutes n'étaient pas encore consolidées. Toutefois, je le répète, le projet de loi aurait mérité d'appliquer un principe simple : qui casse paie. Les Républicains ont demandé à plusieurs reprises au Gouvernement de communiquer, département par département, l'état des condamnations et les sanctions prononcées contre les auteurs des dégradations. Il est clair que ce n'est pas aux Français de régler la note des dégâts causés aux bâtiments publics et aux biens de particuliers.
D'après la Cour des comptes, la politique de la ville coûte environ 10 milliards d'euros chaque année. Depuis 2005, date à laquelle se sont produites les dernières émeutes, ce sont donc 200 milliards qui ont été consacrés aux banlieues. Je le souligne car cette politique a été menée au détriment de la politique en faveur de la ruralité.