Premièrement, je constate avec regret que, malgré la tenue des états généraux de la justice, dont les participants réclamaient quasi unanimement un mécanisme de régulation carcérale, notre proposition à cet effet est balayée ici d'un revers de la main. M. le ministre lui-même, s'exprimant au sujet de l'amendement en question, préfère répondre à ses humeurs plutôt que de se tourner vers la députée qui l'a présenté.
En revanche, la création de places de prison supplémentaires, qui n'a pourtant pas été recommandée lors des états généraux de la justice, mérite apparemment un débat prolongé, sans parler de l'avis favorable du rapporteur – malgré le fait que la commission n'a pas débattu de cet amendement – et du ministre. Pourtant, le problème de surpopulation carcérale s'est aggravé au fur et à mesure de la réalisation des plans de création de prisons qui se sont succédé depuis des décennies, et nos prisons comptent désormais plus de 2 000 matelas au sol. Oui, si nous continuons de construire des places, nous continuerons de les remplir, et donc de dégrader les conditions de vie des détenus et les conditions de travail des agents pénitentiaires.