Aux termes de l'article L. 121-1 du code de justice administrative, « La présidence du Conseil d'État est assurée par le vice-président. L'assemblée générale du Conseil d'État peut être présidée par le Premier ministre et, en son absence, par le garde des sceaux, ministre de la justice. »
Depuis l'entrée en vigueur du code de justice administrative, en 2000, le Premier ministre ne préside donc plus le Conseil d'État. Ainsi, rien ne justifie plus, hors un attachement à une dénomination surannée, que soit maintenu un intitulé qui ne traduit pas la réalité des fonctions exercées et qui est incompréhensible pour les citoyens. C'est d'ailleurs au motif de cette inintelligibilité que dans les juridictions administratives de droit commun, la dénomination « commissaire du Gouvernement » a été remplacée par celle de « rapporteur public ».
Il est donc proposé que le vice-président du Conseil d'État porte désormais le titre de premier président, comme c'est le cas pour le président de la Cour des comptes ou pour celui de la Cour de cassation.