La France et ses partenaires ne reconnaîtront jamais ces pseudo-référendums. Ils ne reflètent en rien la volonté de la population ukrainienne – sa résistance héroïque en témoigne.
Ils traduisent tout au plus le cynisme de l'agresseur russe, qui ne recule devant aucune mascarade pour tenter de maquiller ce qui est, en réalité, un projet impérialiste et expansionniste, un projet de conquête qui, vous le savez, mesdames et messieurs les députés, porte profondément atteinte à toutes les règles régissant les relations internationales, la vie entre les nations. Car la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité qui plus est, a bafoué en agressant l'Ukraine les principes fondateurs de la Charte des Nations unies que sont la non-agression, le règlement pacifique des différends, la souveraineté des États et le respect de leur intégrité territoriale. La France a en conséquence fait le choix du droit et de ses valeurs, comme l'a souligné Mme la Première ministre. La Russie, elle, a choisi la guerre, une guerre d'agression, une guerre brutale avec son cortège de meurtres et d'exactions. Elle a choisi des élections illégales, méthode de sinistre mémoire. Nous l'appelons à revenir à un comportement responsable
Dès lors, en ce moment de bascule, nous faisons depuis sept mois le seul choix qui vaille, le seul choix responsable, celui du soutien à l'Ukraine et à nos valeurs, comme vous l'avez rappelé si justement ce matin encore, madame la présidente de l'Assemblée nationale. Nous faisons choix de défendre l'ordre international fondé sur la règle de droit, cet ordre que la Russie voudrait détruire. Quel pays pourra s'estimer à l'abri dans ses frontières si la souveraineté et l'intégrité territoriale d'un État peuvent être violées de manière aussi décomplexée ?