Partout où l'armée russe passe, elle sème la désolation, la souffrance et la mort, frappant en priorité les infrastructures civiles : les écoles, les hôpitaux et les habitations sont visés. Les soudards, les hommes de main – parce que l'on ne peut plus les appeler, à proprement parler, des soldats – qui la composent pillent, pratiquent la torture, violent femmes et enfants, assassinent sans raison, organisent les enlèvements d'enfants.
La vérité c'est qu'Izioum, Marioupol et Boutcha ne sont malheureusement que des théâtres d'atrocités parmi bien d'autres et que, dans chacun des villages libérés, on trouve des salles de torture. La question ne se pose même plus de savoir s'il y a eu ou non des crimes de guerre. Il y a pléthore de ces crimes. Mais les mots décrivant l'horreur ne peuvent suffire. Je veux vous dire à quel point il est important que nous restions mobilisés, que la France et l'Europe restent mobilisées dans leur soutien à l'Ukraine.
Ce soutien est d'autant plus nécessaire que la volonté de puissance du président russe ne semble plus connaître de limite. Car qui peut croire, après son dernier discours transpirant la haine à l'égard de l'Occident, qu'il limitera ses velléités impérialistes à l'Ukraine ? En organisant des simulacres de référendums, en laissant planer la menace nucléaire, la Russie a franchi une étape supérieure dans sa volonté de semer la terreur et de s'emparer, par la force, de territoires qui ne lui appartiennent pas.
Mais ne nous y trompons pas. Cette annexion en grande pompe et ces menaces ne font que révéler l'échec du projet de Vladimir Poutine sur le terrain et sur le théâtre du monde