Ensuite, nous ne devons pas confondre les causes et les conséquences. Qui peut encore défendre l'idée que l'invasion de l'Ukraine par la Russie ne justifie aucune sanction, aussi éprouvantes que puissent être les sanctions pour nos populations ?
En envahissant l'Ukraine, en y poursuivant sa guerre cruelle, la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, met en cause les principes les plus fondamentaux de l'ordre international, viole la Charte des Nations unies et, de ce fait, méconnaît totalement sa responsabilité historique.
Elle nourrit la logique de conflictualité et de confrontation, accentue la fragmentation du monde et aggrave partout la menace contre la paix.
Il n'y a pas de paix sans justice. Le chef de l'État français l'a rappelé à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies. Je conclurai donc en rappelant l'engagement sans faille de la France – et plus particulièrement, je le sais, de Mme Catherine Colonna, notre ministre de l'Europe et des affaires étrangères – dans la lutte contre l'impunité. Notre pays apporte un appui constant aux enquêtes menées en Ukraine, y dépêche du personnel, y consacre des moyens, mobilise des enquêteurs parfaitement spécialisés. C'est là une notion très importante, et même essentielle : pas de paix sans justice. Nous le devons à l'Ukraine – une Ukraine libre, indépendante et européenne – et à la paix dans le monde.