Ce sont 222 jours de trop, au terme desquels nous mesurons, provisoirement, le désastre. Le jeudi 24 février 2022, à cinq heures trente du matin, sur ordre du gouvernement de Vladimir Poutine, la Russie envahissait l'Ukraine, faisant basculer l'histoire de notre vieux continent. Depuis ce jour, les horreurs de la guerre ne cessent de retentir jusqu'à nous – depuis Boutcha, théâtre d'un massacre, où il y a quelques mois encore des familles avec leurs enfants enjambaient les corps de civils gisant au sol, jusqu'au bombardement d'un hôpital et d'une maternité à Marioupol, en passant par Izioum, devenue un immense cimetière, où ont été découvertes les sépultures de centaines de civils, tandis que les rescapés survivent, à l'heure où nous parlons, sans eau, sans gaz, sans électricité. Depuis plus de six mois, les dépêches qui nous rendent compte des combats tracent en même temps une géographie funeste.
Alors que l'humanité a donné à voir la plus cruelle version d'elle-même, nous formons ce vœu : que ces crimes de guerre soient jugés et punis.