…et vous voudriez continuer dans cette voie avec des sanctions sur le gaz ?
N'oublions pas que ces matières premières sont indispensables à l'industrie et à l'économie européennes, que le travail, les transports, le chauffage des Français en dépendent. Nous voyons tous le coût de l'énergie augmenter dans des proportions déraisonnables. Les chèques énergie ne résoudront pas le problème ; tout au plus feront-ils gagner quelques semaines, et à quel coût ? Les entreprises, surtout, sont en danger, des pans entiers de notre économie menacés : sidérurgie, métallurgie, agriculture, industrie du verre, pour n'en citer que quelques-uns. Le prix du gaz ou de l'électricité devient si prohibitif que vos choix obligeront des usines à fermer temporairement cet hiver ; d'autres risqueront de voir leur électricité coupée afin de soulager un réseau en extrême tension. Pour la septième puissance économique mondiale, quelle réussite !
Comme vous le savez, madame la Première ministre, cette question énergétique hypothèque toute velléité de ressusciter notre appareil industriel. Le marché européen de l'électricité est, encore une fois, un mécanisme qui pénalise la France et annule l'avantage comparatif que constitue notre parc nucléaire. Nous, députés du Rassemblement national, tout en soutenant le peuple ukrainien dans sa défense contre l'invasion russe, nous faisons l'écho de l'inquiétude grandissante des Français qui risquent demain de ne plus pouvoir se chauffer, de voir leur entreprise mettre la clé sous la porte, de perdre leur emploi.