Emmanuel Macron, qui a mis à l'arrêt définitif la centrale de Fessenheim sous la pression de l'Allemagne, reste aujourd'hui muet face à la Belgique, laquelle continue de fermer des réacteurs : or une baisse massive de la production d'électricité belge mettra en péril le système électrique européen, déjà fragile. L'existence d'un réseau européen interconnecté implique une coordination ! Au lieu de s'inspirer du modèle français, l'Union européenne a délibérément travaillé à l'affaiblir. Si la France fait preuve de solidarité avec ses voisins, nous n'acceptons pas pour autant de nous tirer une balle dans le pied en vue de satisfaire les obsessions d'idéologues antinucléaires.
Parlons à présent de l'incurie économique : une politique mondialiste nous a conduits, après trois décennies de désindustrialisation, à la perte de notre souveraineté. La France dépend de la Russie, premier producteur mondial de matières premières, et de la Chine, l'usine du monde. Or la réindustrialisation et la relocalisation des productions sont indispensables à toute politique de puissance. La guerre en Ukraine constitue un révélateur supplémentaire de la nécessité d'un patriotisme économique que les Français attendent et que le Rassemblement national promeut, car le localisme, protectionnisme naturel, permet de défendre notre tissu industriel et économique.
Incurie budgétaire, enfin, car le Gouvernement présente un budget pour 2023 lourdement déficitaire, creusant la dette de notre pays, qui devrait atteindre les 3 000 milliards d'euros. Notre autonomie financière en sera durement affectée, puisque nous nous retrouverons à la merci d'une augmentation des taux d'intérêt de cette dette, phénomène que nous ne contrôlons pas. Face à la guerre et à la crise financière qui se dessine, les seules solutions que vous nous proposez consistent à baisser le chauffage et à mettre des cols roulés !