Elle emporte désormais dans ses tumultes la naïveté des élites européennes, habituées à raisonner en termes d'accords de libre-échange, d'ouverture à la concurrence, et chérissant un multilatéralisme béat sous protection américaine. Le monde est régi par les rapports de force, non par les accords bruxellois.
Nous avons eu tort d'oublier l'adage si vis pacem, para bellum : conséquence de notre impréparation, la guerre se trouve aujourd'hui à nos portes. Cette crise n'est pas conjoncturelle : elle est structurelle, résultat de trente ans d'incurie en matière de politiques de défense, diplomatique, énergétique, économique et budgétaire.
Concernant nos politiques de défense, le Rassemblement national n'a de cesse, depuis des années, d'alerter les gouvernements successifs au sujet de la faiblesse des moyens. Marine Le Pen, dans son projet présidentiel, proposait de porter ce budget à 55 milliards d'euros en 2027,