Le projet de loi industrie verte que nous allons examiner bientôt entend donner la possibilité aux assurés d'avoir un accès plus aisé aux actifs non cotés au sein de l'assurance vie et des plans épargne retraite. Il convient de rappeler que la finance verte présente l'avantage d'offrir des solutions pouvant combiner rendement potentiellement élevé et financement de la transition écologique par le soutien à des PME et des ETI.
Les actifs non cotés présentent aussi des inconvénients : ils sont souvent peu liquides, plus risqués et bloqués de longues années. Depuis plus de vingt ans, les gouvernements successifs multiplient les dispositifs pour rendre le non coté plus séduisant auprès des épargnants. Cependant, le succès est en demi-teinte. Quelles sont les actions envisagées par l'AMF pour inciter les épargnants à investir dans les entreprises non cotées qui participent à la transition écologique ? Avez-vous des éléments de comparaison européens sur le non coté ? Est-il plus développé chez nos voisins européens ? Si tel est le cas, quels facteurs ont permis ce développement plus avancé ?
Par ailleurs, il semblerait que les assureurs rencontrent des difficultés structurelles pour proposer des investissements non cotés dans le cadre de produits d'assurance vie, car ceux-ci sont soumis des risques d'illiquidité. Quel est votre sentiment sur ce frein ? Pourrait-il être levé en imaginant certains dispositifs adéquats ? Enfin, vous avez indiqué que la place de Paris est désormais la première capitalisation boursière continentale. Comment se compare-t-elle avec la place de Londres ?