Cela fait longtemps qu'on se demande si le dispositif MaPrimeRénov' est efficace ou non. Je crois que nous avons maintenant un début de réponse.
Je suis d'accord avec M. le rapporteur spécial : il faut s'interroger sur le soutien aux gestes. Une règle prévaut dans le bâtiment : on commence toujours par le clos et le couvert avant de s'occuper du reste, notamment du mode de chauffage. Il est urgent d'appliquer cette règle à MaPrimeRénov'.
Les chiffres tendent à faire conclure au succès de MaPrimeRénov'. Pour ma part, j'y vois la volonté des Français de réaliser des travaux d'amélioration énergétique dans leur logement. Honnêtement, je pense que, dans le souci d'une plus grande efficience de la dépense publique, nous devrions rapidement revoir ce dispositif. Cela passe par un meilleur accompagnement et une clarification des acteurs. Entre MaPrimeRénov', les offices publics de l'habitat (OPH), les comités d'amélioration du logement (Comal), les accompagnateurs France Rénov', sans compter les multiples diagnostiqueurs et démarcheurs à domicile, les propriétaires sont souvent perdus. Il vaudrait mieux un acteur unique certifié par l'État – un peu comme ce qu'on a fait pour les règles de tri dans les poubelles jaunes – qui porterait le même nom partout en France et qui dresserait un audit, ferait un plan de travaux et établirait un dossier de financement et une demande d'aide. Ce serait un gage de performance et, surtout, de protection des consommateurs.
Que penseriez-vous, monsieur le rapporteur spécial, d'inclure dans MaPrimeRénov' les « petits gestes », par exemple l'installation d'outils de pilotage de la consommation énergétique tels que les thermostats connectés ou les sous-compteurs, qui ont fleuri depuis l'appel à la sobriété énergétique cet hiver et qui permettraient de faire une économie d'énergie de 10 % à 15 % dans les logements ?