Merci, monsieur le rapporteur spécial, pour cette analyse synthétique et honnête de la politique de rénovation énergétique.
Vous tirez un bilan globalement positif – si je puis dire – du dispositif que nous avons mis en place en 2020, MaPrimRénov', avec une très forte progression dans le temps, le nombre des dossiers bénéficiant d'une aide ayant été multiplié par quatre entre 2020 et 2022, jusqu'à dépasser 600 000. Le nombre de rénovations globales est lui aussi en forte progression, même s'il reste en deçà de l'objectif fixé. Le service des données et études statistiques (SDES) évalue à presque 2 térawattheures l'économie d'énergie réalisée en 2021 grâce à MaPrimRénov' : c'est éloquent.
Vous indiquez que moins de 63 000 entreprises du bâtiment sont labellisées RGE. Comment faire pour augmenter leur nombre, sachant qu'une trop forte hausse des aides pourrait conduire à la multiplication des fraudes et des malfaçons ? A-t-on la capacité de former assez de personnes pour suivre cette montée en puissance ?
La rénovation des copropriétés tarde à décoller. Est-il réaliste d'imposer, comme vous le recommandez, la solidarité à l'échelle de l'îlot concernant le diagnostic de performance énergétique ? Ceux qui sont déjà bien isolés vont-ils accepter de jouer le jeu ? En d'autres termes, ne risque-t-on pas de passer d'un problème à l'autre ?
Enfin, vous proposez de flécher une partie de l'épargne réglementée vers les projets de rénovation énergétiques des particuliers. Avez-vous évalué les montants qui pourraient y être affectés ?