C'est ce que nous appelons la marge d'entrée. C'est-à-dire que je vends un produit en espérant toucher une marge de 25 %, et il me revient de régler ma casse pour qu'elle soit minimale. Si je n'ai pas de casse, je suis à 25 %. Si j'ai beaucoup de casse, elle baisse et peut m'entraîner des pertes. Aujourd'hui, pour vous donner l'idée, en métropole, le taux de casse est inférieur à 2 %. Aux Antilles, nous tournons assez souvent à 5 ou 6 %. Donc en théorie, nous devrions prévoir de mettre plus en amont. Il nous revient de savoir comment réduire notre casse. Tout à l'heure, je vous ai parlé du taux de casse. Nous avons été obligés de prendre des mesures et de ne plus nous approvisionner principalement par la CMA CGM, malgré sa remise de 750 euros. La qualité du service de la CMA CGM fait que les bateaux arrivent de manière très irrégulière. Par le passé, c'était l'un des points forts de cette compagnie. C'étaient des métronomes. Les bateaux arrivaient le mercredi. Nous recevions notre marchandise le jeudi matin et nous avions jusqu'au dimanche pour vendre les produits. Aujourd'hui, les bateaux de la CMA CGM arrivent plutôt le vendredi et le samedi, d'où la casse. Nous faisons donc appel à une autre petite compagnie, qui s'appelle Seatrade, plus chère, mais qui nous entraîne moins de casse. Quand je reçois un container qui a 35 000 euros de marchandises et qu'à son arrivée, je le mets à la poubelle, je subis 100 % de casse. Et là, je dois vous dire que les assurances ne payent pas. Nous avons donc pris la décision de changer de prestataire. Des litiges sont d'ailleurs en cours avec la CMA CGM pour des montants astronomiques.