Cela a toujours été une pratique de la grande distribution, venant non pas des distributeurs, mais des vendeurs de marques nationales. Pourquoi ? Il y a toujours le seuil de prix de revient, le SRP. Vous avez acheté un produit pour un euro, c'est le prix minimum auquel vous pouvez le vendre. Donc, en mettant les seuils et en disant au distributeur que s'il en achète beaucoup et que son chiffre d'affaires progresse, il va lui accorder 1 % supplémentaire, avec des remises arrière pouvant aller jusqu'à 10 %. Si je fais le volume, si j'achète beaucoup et qu'il gagne beaucoup d'argent au départ, il me donne une remise à l'arrière. Mais dans nos objectifs et nos prix, nous comptons quand même la marge. D'ailleurs, comptablement, elle est obligée de passer dans nos bilans en tant que marge. Ce sont des méthodes que nous déplorons souvent, mais qui existent parce qu'elles permettent à certains de s'assurer de l'achat du distributeur chez eux en ayant placé une carotte derrière laquelle on court. En même temps, ils se protègent pour éviter que chacun ne vienne réclamer un prix encore plus bas. « Tu as proposé un euro à celui-là et moi je veux 0,98 euro ». Ils tiennent le même discours à tout le monde.
Ces accords doivent être signés avant le 28 février et sont valables pour un an. Ils sont accessibles à l'Autorité de la concurrence et font partie des conditions générales d'achat.