Je réponds à la question sur l'absence de concurrence en ce qui concerne le marché de gros. Il se trouve que l'on est sur des infrastructures sur lesquelles doublonner n'a pas vraiment de sens dès lors que ces zones sont moyennement denses. La réglementation fait qu'il y a un opérateur d'infrastructure qui va déployer de manière assez coordonnée. On connaît l'histoire du réseau historique en cuivre. Il y avait un seul opérateur d'infrastructure, qui est votre serviteur ici, et nous sommes sur des tarifs régulés. Les tarifs d'accès sont régulés par le régulateur et sont à un niveau très bas, trop bas de notre point de vue. Il s'agit de pouvoir entretenir, maintenir et investir dans ce réseau et nous attendons un retour sur investissement. Dans tous les cas, ce tarif est régulé, donc il n'y a pas de préoccupation sur le marché de détail et pas d'impact autre que le fait des tarifs d'accès à l'infrastructure très bas permettent des tarifs au détail qui sont aussi très bas.
À la Réunion, notre surcoût global sur les offres du fixe est de 5 euros hors taxes (HT), dont 3,7 liés aux câbles sous-marins. Le surcoût est de 16 % supérieur par rapport aux coûts en métropole. Aux Antilles, le surcoût global est de 3,57 euros, dont 2,9 liés au câble sous-marin. Nous sommes sur un surcoût global de 11 %. La densité de l'île va permettre de plus ou moins amortir les équipements, mais ce n'est pas la défiscalisation qui va nous aider à réduire ces surcoûts, qui sont aussi liés d'ailleurs à une fiscalité bien connue, l'octroi de mer inter-île. Par exemple, il n'existe pas de service après-vente (SAV) sur chacune des îles des Caraïbes. Il faut donc inclure le surcoût lié aux transports et à l'outre-mer. Un coût n'est jamais complètement amorti puisqu'en réalité, nous continuons d'investir en permanence pour ne serait-ce que maintenir et moderniser.