Ce sont les retours des Autorités de la concurrence, totalement neutres. Je vous invite également à regarder la dernière étude d'Olivier Sudry, menée pour la chambre de commerce et d'industrie de Martinique, qui aboutit aux mêmes conclusions, à quatre ans de différence près. Au final, une baisse de la BAF de 400 euros entre décembre et juillet de cette année aura-t-elle un impact sur le kilo de pâtes ou sur la bouteille de champagne ? Je ne le pense pas.
Cela veut bien dire que ce qui est à l'intérieur du container et ce qui est facturé par la compagnie maritime pour acheminer le fret pèsent très peu sur le produit vendu dans les territoires ultramarins. En tout cas, c'est la réflexion que je me fais aujourd'hui.
Vous avez posé des questions sur l'aide au pouvoir d'achat. Nous aimerions bien voir ces 750 euros au niveau des ménages et des hypermarchés, mais peut-être que ces 750 euros que vous divisez par 20 tonnes et que vous divisez ensuite pour le kilo de pâtes ne se voient pas assez. Le fret constitue-t-il une part de la vie chère dans les territoires ? Sur un container qui a une valeur de 50 000 euros ou de 100 000 euros, le fret contribue-t-il à la cherté du produit ? Je ne le pense pas. Nous ne sommes pas habilités à pouvoir discuter de cela puisque nous n'avons pas ces données statistiques. En revanche, l'État et les collectivités possèdent des données statistiques douanières de la valeur des marchandises à l'intérieur des conteneurs.
Donc je pense qu'il faut travailler ensemble, distributeurs importateurs, État, pour définir les contours des produits que vous souhaiteriez faire diminuer dans les rayons. Je ne crois pas que le fret soit le phénomène impactant.