Je réponds à la question relative au Pacifique et à l'équipement portuaire. À ma connaissance, nous n'avons pas de limitation de poids des containers. Si vous avez des exemples très concrets, nous pouvons tout à fait les étudier. Vous avez raison de dire que l'équipement portuaire est décisif pour accueillir les navires et rendre les ports et les territoires d'outre-mer compétitifs, puisqu'on sait que le port représente la voie d'entrée économique d'un territoire ultramarin, tout comme l'aéroport.
Nous nous arrêtons toutes les semaines à Nouméa et à Papeete. Auparavant, ce service était assuré tous les quatorze jours et, désormais, il devient hebdomadaire. La fréquence a été multipliée par deux et des contraintes apparaissent aujourd'hui pour entrer avec des plus grands navires. On escale avec des navires de 2 200 unités, ce sont de petits navires qui font le tour du monde. Ils partent du nord Europe, traversent le canal de Panama, descendent à Papeete et à Nouméa, vont en Australie et en Nouvelle-Zélande et ensuite, remontent et reviennent en Europe en passant par les États-Unis.
Nous avons besoin d'avoir des ports compétitifs. Le port de Nouméa propose 10,50 mètres de tirant d'eau. On doit donc se décharger avant pour pouvoir entrer à Nouméa. Il y a peut-être un lien de corrélation avec ce que vous mentionniez tout à l'heure sur les containers. En tout cas, on ne limite pas l'importation sur Nouméa. À Papeete, il faut prendre en compte la passe d'accès au port. Je sais que le port de Papeete nourrit un projet d'agrandissement de cette passe pour 2025-2027.
Sachez aussi que les contraintes environnementales vont peser de plus en plus sur l'exploitation de nos navires. Il faudra des ports qui puissent accueillir des navires plus grands, puisqu'on rencontrera des difficultés demain à exploiter des navires plus petits. Un navire plus petit, généralement, consomme plus au container. Je sais que c'est une question importante pour tous les grands ports maritimes, dans le Pacifique et dans l'Océan indien.