Nous disposons des moyens qu'il faut pour fonctionner. Comment faisons-nous ? Nous faisons ce que nous sommes en train de faire aujourd'hui, ni plus ni moins. Vous parlez d'influence, mais je n'influence personne. Je convaincs éventuellement avec des arguments, j'arrive avec des chiffres et des documents. Nous travaillons beaucoup. Nos arguments sont pertinents, nous les confrontons à la réalité du terrain, mais nous ne sommes décisionnaires de rien. Je ne parle pas d'influencer quelqu'un, ce qui voudrait dire que les parlementaires sont influençables. Je ne pense pas que les membres des cabinets ou les ministres sont influençables.
Les gens que je viens de citer veulent que les choses avancent. Ils nous ont comme interlocuteurs parmi un millier d'autres. Nous apportons une expertise toute particulière sur la micro tête d'épingle dont nous sommes des spécialistes, c'est-à-dire le développement de la production locale dans les départements d'outre-mer et la manière de faire en sorte que les dispositifs nationaux et communautaires accompagnent cette production locale. Je n'influence personne, je fais des raisonnements, j'amène des chiffres, je travaille, j'avance et un débat contradictoire ou pas s'engage. Je réponds et, à la fin, de la décision ne me revient pas. Sur l'octroi de mer, je peux faire le plaidoyer le plus fort, mais, au final, vous voterez la loi et le gouvernement proposera la réforme qu'il estime nécessaire. Je n'ai pas d'outil de contrainte particulier. Je n'ai pas de connivence politique, je n'ai rien. Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'il n'y ait aucune connivence entre nous autour de cette table ni ailleurs.