…et de sortir de notre dépendance aux énergies fossiles. Nous y parviendrons par une stratégie ambitieuse en matière de nucléaire et de renouvelable – nous aurons l'occasion d'en discuter plus longuement lors du débat sur la politique énergétique que j'ai proposé de tenir devant le Parlement.
Protéger, c'est aussi agir pour les agriculteurs et l'alimentation. L'Ukraine et la Russie sont parmi les principaux producteurs de céréales et d'oléagineux. La guerre a eu pour effet de rompre certaines chaînes de production et d'augmenter les prix des céréales et des engrais. Dès le mois de mars, des mesures ont été prises, avec l'appui de l'Union européenne, pour protéger les agriculteurs et les consommateurs. Une enveloppe d'aides de près de 500 millions d'euros a été débloquée. Des mesures spécifiques ont également été prises, au niveau européen comme au niveau français, en faveur des secteurs les plus touchés, en particulier l'élevage. Par ailleurs, une plus grande part des aides directes de la politique agricole commune (PAC) seront versées en avance aux agriculteurs.
Nous agissons également, en Français et en Européens, pour faciliter l'acheminement des exportations agricoles ukrainiennes. Avec l'aide de la Commission européenne, nous avons créé des corridors de solidarité, notamment via la Roumanie. Grâce à cette action, 14 millions de tonnes de céréales ukrainiennes ont pu sortir du pays – et, contrairement aux affirmations mensongères de Moscou, parmi les céréales exportées vers l'Europe, 70 % ont ensuite été envoyées vers l'Afrique ou l'Asie. Là encore, ce conflit nous montre l'importance de bâtir une souveraineté alimentaire française et européenne. Nous y œuvrerons notamment grâce aux investissements de France 2030 et à la future loi d'orientation et d'avenir pour l'agriculture.