Tout outil industriel est formaté et doit s'adapter à un besoin de marché. Nous devons donc aller chercher du brut qui nous permette de raffiner et de produire selon les besoins du marché. Aucune raffinerie ne peut produire l'intégralité du sans plomb ou gasoil demandée par le marché. Il existe des ratios entre 40 % et 70 %, selon le type de raffinerie. Ensuite, les raffineries doivent respecter des arrêts réglementaires, ce qui les conduit de temps en temps à importer davantage pour pouvoir assurer la continuité et livrer aux clients distributeurs les carburants demandés. En résumé, l'outil industriel est adapté et nous l'adaptons en fonction des besoins.
Il existe environ trois qualités de brut, selon leur légèreté. Compte tenu des demandes des territoires, nous avons besoin de bruts plutôt légers. Or ces derniers sont plus accessibles en mer du Nord qu'en Amérique du Sud ou au Venezuela, sans parler des aspects politiques d'embargo concernant ce pays. Le brut de mer du Nord présente des spécificités qui correspondent aux besoins des DFA.
Ensuite, concernant la distance – la question des émissions de CO2 mise à part – le coût d'acheminement d'un produit brut en termes de jours de navigation est négligeable par rapport au prix d'une cargaison de brut, quelle qu'elle soit.