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Intervention de Jean-Luc Jaumouillé

Réunion du mercredi 17 mai 2023 à 14h00
Commission d'enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la constitution

Jean-Luc Jaumouillé :

Nous avons une centrale d'achat qui effectue la recherche d'approvisionnement (sourcing) de nos produits partout dans le monde et négocie les prix. Il faut ensuite faire venir les produits, les stocker et les acheminer quotidiennement dans nos magasins. Nous avons une société, Cedis, qui prélève une marge d'environ 7 % sur les magasins pour l'ensemble de ces opérations. Cedis ne réalise quasiment aucun résultat, car cette société opère au service des magasins. Nous évitons de réaliser un résultat avec cette structure, car nous devons répercuter tous les effets bénéfiques de ces importations sur les magasins. Le poids du stockage logistique stricto sensu, en termes de marge, est sans doute de 4 % ou 5 %, auxquels il faut ajouter les équipes d'achat et de négociation. Cela représente globalement 7 %.

Concernant le fret aérien, nous vous ferons effectivement parvenir des éléments écrits. Vous disposerez ainsi de chiffres plus précis. L'essentiel de nos approvisionnements s'effectue par bateau, compte tenu du prix beaucoup trop élevé du fret aérien. Nous ne pratiquons celui-ci que pour les produits qui le nécessitent, c'est-à-dire les produits ultrafrais (par exemple certains fromages et certains laitages). Souvent, ces coûts ne peuvent être répercutés sur les prix. Il est des produits que nous n'importons même pas, car nous savons que nous ne serions pas compétitifs et que nous ne parviendrions pas à les vendre. Souvent, dans de tels cas, le fret aérien a un poids très important dans le prix du produit. Si, de surcroît, des mécanismes protectionnistes et des droits supplémentaires s'appliquent, on aboutit à des prix délirants. La taxe de développement locale (TDL) que j'évoquais s'applique par exemple à certains fromages frais. Si nous faisons venir ceux-ci par avion, les seuls droits applicables (sans compter le fret) représentent déjà 200 % du prix de départ du produit. Nous évitons donc de recourir au fret aérien, sauf en cas de stricte nécessité.

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