S'agissant de l'automobile, les marchés sont assez proches de ce qui se passe en métropole. C'est-à-dire que l'organisation de la distribution automobile se fait selon le multi-marquisme, que ce soit dans l'Aveyron ou à la Martinique. Les parts de marché sont fluctuantes en fonction des performances des marques.
Quand l'Insee, avec l'écart de prix Fisher, positionne les produits alimentaires à +33 en Guadeloupe, le poste transport est à +1,3 et concerne notamment l'automobile, les assurances et les services. Les services intègrent les transports en commun. C'est un vrai sujet en outre-mer. Comme ils sont peu développés, on a évidemment une utilisation importante du véhicule. Elle est de 40 % supérieure à celle de la métropole. On fait 16 000 kilomètres en moyenne dans l'outre-mer avec sa voiture, contre 12 000 en métropole.
À La Réunion, il existe toute une mobilisation autour de la mobilité. Les transports en commun seraient vertueux d'un point de vue environnemental et en termes de pouvoir d'achat, puisqu'il serait beaucoup moins onéreux de les utiliser plutôt que sa voiture.
Le poste lié au transport se situe à 19 % en outre-mer contre 16 % en métropole. Son écart de prix s'établit à +1,3, en tout en cas Guadeloupe. Il est à -4,8 en Martinique. Très honnêtement, l'analyse du coût de l'impact du transport, et donc quelque part de l'automobile, dans les outre-mer n'est pas un sujet, quand il est un sujet dans l'alimentaire. Une Clio en Martinique vaut 3 % moins cher qu'en métropole. C'est surprenant puisqu'on a aussi les surcoûts. Ces surcoûts sont souvent compensés par les politiques tarifaires des constructeurs. Nous en venons aux tarifs d'export. Nous ne sommes pas corrélés à la France. Nous dépendons de divisions internationales et ces divisions ont des stratégies de prix et de positionnement par rapport à la compétition. Le marché est très concurrentiel.
Une partie des surcoûts est compensée par les tarifs export et c'est l'une des solutions que l'on préconise aussi. S'il y avait des tarifs export justifiés par l'absence de service, on pourrait avoir quelque part des prix mieux positionnés sur les produits et c'est ce qui se passe dans notre métier parce que nous ne sommes pas des simples concessionnaires, nous sommes des importateurs. Le constructeur nous délègue des fonctions qu'il n'assure pas. C'est à ce titre qu'il nous consent des tarifs plus bas, ce qui nous permet d'avoir des prix de revient plus bas et finalement de nous positionner de manière très compétitive, en particulier sur les produits d'entrée de gamme.