Je vous remercie parce que ce sont des éléments très sensibles.
S'agissant de La Réunion, vous avez parlé de dépendance de fournisseurs. Quand l'Autorité de la concurrence nous a donné son autorisation pour Vindémia, il y avait des engagements structurels et des engagements comportementaux. Les engagements structurels, c'était la cession de quatre hypermarchés et deux supermarchés. Pour les engagements comportementaux, l'Autorité nous a imposés, mais c'est très bien, un auditeur extérieur, totalement indépendant, qui, tous les ans pendant cinq ans, vient vérifier la façon dont nous nous comportons, vient vérifier, pour chaque fournisseur, si nous augmentons ou pas notre poids chez lui, si nous créons de la dépendance, et si nous respectons les engagements que nous avions pris. Jusqu'ici, les rapports que nous avons sont très bons dans le sens où ils indiquent que le groupe respecte les engagements qu'il avait dit qu'il prendrait et qu'il devait respecter. Les propos qui peuvent être tenus ne sont pas des propos que nous considérons comme exacts. Là encore, nous n'avons pas choisi l'auditeur externe et indépendant. Il a été choisi par l'Autorité de la concurrence. Il vient nous auditer. Il va voir nos fournisseurs, il va voir l'Association pour le développement industriel de La Réunion (ADIR) à La Réunion pour l'interroger et à la fin, les rapports sont bons. Ils le sont parce que nous savons que nous devons bien nous comporter, que nous devons être au rendez-vous, que si nous ne respectons pas les engagements pris, nous serons sanctionnés. Les organismes de contrôle jouent leur rôle.
Vous avez mentionné le verrouillage de Bamyrex. Bamyrex est une société de grossistes, elle ne verrouille rien du tout. Aucun distributeur n'a l'obligation de lui acheter ses produits. C'est tellement vrai que si vous prenez un distributeur comme Leclerc par exemple, il ne nous achète rien, ou alors trois fois rien, comme le produit dont il a envie et qu'il ne peut pas importer. Cela ne doit pas représenter 1 % de notre chiffre d'affaires. Donc, il n'est absolument pas contraint. Il a fait le choix d'importer ses produits directement en métropole. Le fait-il parce qu'il considère qu'économiquement, c'est la bonne idée ou parce qu'il n'a pas envie de nous acheter ? Je n'en sais rien, mais à la fin, le fait est qu'il n'y a pas d'exclusivité ni de verrouillage.
En ce qui concerne les fruits et légumes, nous pouvons vous répondre de façon très claire. Nous ne sommes absolument pas actionnaires du Groupe LM. C'est un prestataire extérieur. Je laisse la parole à Michel Lapeyre, qui le connaît bien.