L'appel à la mobilisation partielle lancé par Vladimir Poutine est un double aveu de faiblesse : une faiblesse militaire inattendue, mais aussi une faiblesse interne, alors que la mobilisation entraîne des contestations et des départs massifs vers l'étranger.
Mais ne nous méprenons pas : il est bien trop tôt pour espérer la fin des combats. La mobilisation russe permettra d'envoyer de nouveaux soldats sur le front. La Russie est déterminée et prête à tout : les combats dureront. Pourtant, l'issue du conflit ne doit pas être militaire, mais bien diplomatique.
En attendant que soient réunies les conditions d'une sortie du conflit, notre devoir est d'aider l'Ukraine autant que possible, sans entrer en guerre avec la Russie. Dès le début du conflit, le Président de la République, s'adressant aux Français, avait prévenu : cette guerre aura des conséquences durables, dont nous n'avons pas fini de mesurer l'ampleur.
Pourtant, avec nos voisins européens, avec les alliés, nous n'avons pas hésité. Laisser faire la Russie eût été accepter un ordre mondial brutalisé, dans lequel tous les moyens sont bons et toutes les exactions possibles. L'histoire nous a appris ce qu'il en coûtait de détourner le regard en croyant se protéger.