Même si ce texte n'est pas parfait, nous le voterons car il représente de réelles avancées. Il est important de tenir compte de l'évolution de la diplomatie : il est fini depuis longtemps, le temps où l'ambassadeur ou, plus rarement, l'ambassadrice partait en poste sans que l'on ait à se soucier de son environnement familial. Ce sujet était récurrent pendant le débat sur la réforme du corps diplomatique – à laquelle je rappelle que nous nous sommes opposés. Il est judicieux que cette évolution aille dans les deux sens, comme c'est le cas dans le texte qui nous est soumis ; c'est une question de réciprocité des droits mais il en va aussi de l'image de notre pays. Il est essentiel que les familles de diplomates, qui sont aussi des influenceurs, reçoivent le meilleur accueil en France.
On ne peut pas ne pas évoquer la situation de chacun des deux pays, même si ce n'est pas l'objet du texte : celui-ci ne saurait être réduit à sa dimension technique.
Au Sénégal, l'annonce du président Sall a été accueillie avec un relatif soulagement. S'il s'était représenté, cela aurait tout simplement mis le pays à feu et à sang. Nous restons vigilants sur deux points : premièrement, le fait qu'il ne revienne pas sur sa décision – il a prétendu que la Constitution l'y autorisait – ; deuxièmement, ceux qui auront le droit de se présenter.
Au Sri Lanka, sans revenir sur les décennies de guerre civile et de cruauté extrême, la France aurait tout intérêt à appuyer les demandes onusiennes d'une enquête en vue d'une réconciliation dans le pays.