Vous avez dit dans votre propos liminaire qu'il fallait se fonder sur le besoin plutôt que sur l'offre. Dans la métropole de Lyon, la commune dont je suis encore maire, et qui gagne des habitants, a eu à déplorer, voilà quelques semaines, la fermeture d'une maternité qui relevait d'un groupe privé, Natecia. Nous avions pourtant rencontré praticiens, patientes, sages-femmes et propriétaires de la clinique. Ces derniers ont, pour de simples raisons comptables, fermé l'établissement, laissant dans le dénuement un bassin de population qui a pourtant grand besoin d'un site où les patientes puissent accoucher.
Par ailleurs, dans cette ville comptant un important quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), le traitement de la psychiatrie pose vraiment problème, alors que Lyon bénéficie d'un centre important sur le site du Vinatier, à Bron. Quant aux centres médico-psychologiques (CMP), il faut environ deux ans pour qu'un enfant puisse y être reçu. Nous avons besoin de moyens, notamment dans les QPV où se concentre une population en difficulté.
Enfin, l'hôpital Desgenettes, contigu au secteur de Bron, au sud de ma circonscription, est un hôpital militaire dont 80 % de la patientèle est civile. Or, le nombre de praticiens y est passé de près de 820 en 2018 à une petite centaine aujourd'hui. Ces patients civils qui bénéficiaient de son offre de soins n'y ont donc plus accès.