Je suis un vieux fonctionnaire de la direction générale du Trésor. J'ai présidé le Club de Paris à de nombreuses reprises et je ne peux pas vous laisser dire que les institutions françaises ne sont pas attentives à la situation d'endettement des pays du Sud. L'AFD dispose d'ailleurs de règles plus strictes que d'autres institutions financières quand il s'agit de prêter aux pays en développement. Je précise également que les C2D ne correspondent pas à de la dette mais à du don, formule choisie au milieu des années 2000 pour annuler de la dette. Enfin, je suis à la tête d'une banque publique de développement et je conteste cette opposition entre les prêts et les dons. J'ai besoin de dons, que nous mettons en œuvre autant que vous nous en allouez. Mais le développement ne se fera pas par des dons : aucun pays ne s'est développé par des dons, le nôtre en premier. Un prêt symbolise la confiance dans l'avenir.