J'ai le regret de vous dire que les financements de la France en Chine ne sont pas de l'aide publique au développement et ne sont pas déclarés comme tels au comité de l'aide au développement de l'OCDE depuis l'année dernière. En outre, ils ne sont pas subventionnés : pas un euro de l'argent du contribuable ne part en Chine. La dynamique est très simple : on lève de l'argent sur les marchés grâce à la signature de l'État français, que l'on prête pour financer des projets en Chine. Certaines années, ces obligations levées sur les marchés financiers ont même été achetées par les Chinois, notamment la Banque centrale de Chine, qui achète de la dette française mais aussi de la dette de l'AFD. L'argent chinois est donc passé par l'AFD avant de retourner en Chine. Au passage, nous avons fixé un taux d'intérêt élevé, qui a été payé par les investisseurs chinois dans les titres émis par l'AFD.
Evidemment, nous le faisons grâce à un mandat du Gouvernement, dans les domaines de la biodiversité et du climat. Je tiens à votre disposition l'évaluation des projets que nous avons financés en Chine dans ce domaine ces vingt dernières années. Il faut se sortir de la tête que nous faisons de l'aide publique au développement en Chine.