Nous ne reviendrons pas sur l'opacité et les modalités d'utilisation des fonds de l'AFD, sur lesquelles un rapport de la Cour des comptes a alerté en 2020. Nous vous concédons une « remontada » quant à votre politique de transparence vous plaçant désormais à la vingt-huitième place sur quarante-et-un pays selon l'ONG Publish What You Fund.
Je préfère profiter de cette occasion pour aborder la question de l'extraterritorialité américaine, qui se manifeste souvent par l'imposition de sanctions ou de réglementations à des entreprises étrangères commerçant, par exemple, avec Cuba, le Venezuela ou l'Iran. Cette pratique leur est permise par leur puissance sans qu'ils aient à redouter de contre-mesures sérieuses. Votre agence a reconnu que Cuba « pâtit de l'embargo américain et d'une trop forte dépendance vis-à-vis de l'extérieur, notamment au niveau énergétique et alimentaire ». Au vu du comportement américain, l'AFD a -t-elle les moyens d'accomplir son travail dans des États comme celui-ci ?