Malgré tout le respect que le groupe GDR a pour vos missions et les attributions de l'AFD, je m'interroge sur le fait que nous n'auditionnons pas la ministre en charge du développement, Mme Chrysoula Zacharopoulou. En effet, un directeur général d'agence ne peut nous répondre que sur la base de ses attributions administratives, ce que je comprends.
J'aurais voulu poser une question sur l'aide de 2,5 milliards de dollars qui a été débloquée la semaine dernière dans le cadre du sommet pour un nouveau pacte financier mondial à destination du Sénégal, pour l'aider à mener sa transition énergétique. Je suis en effet sollicité depuis longtemps par de nombreux acteurs sénégalais, dont des membres du parti Pastef et du parti de l'indépendance et du travail du Sénégal, sur la dramatique situation politique et sociale sur place. J'aurais voulu parler des tensions extrêmes alimentées par le président Macky Sall dans le cadre des présidentielles de 2024. Ce dernier fait ainsi planer le doute sur une troisième candidature, ce qui constituerait une violation de la Constitution de son pays.
L'ambition de museler le principal opposant, Ousmane Sonko, en instrumentalisant la justice du pays inquiète de nombreux Sénégalais. La France dispose de liens politiques et économiques forts avec le Sénégal et cet engagement financier n'est pas anodin à quelques mois des élections. J'aurais donc voulu savoir comment et avec quel calendrier la France souhaite mettre en œuvre cette aide.
Je m'interroge également sur la situation sociale au sein de l'agence. Il y a quelques mois, un conflit syndical y a émergé et l'intersyndicale a dénoncé une absence de résultats dans le cadre des négociations salariales annuelles. Puisque l'efficacité de l'aide publique au développement française repose en très grande partie sur l'AFD, et donc sur employés, quelles pistes allez-vous suivre pour améliorer le dialogue social et pour augmenter les salaires ?