Ma première question porte sur le fameux continuum sécurité-développement, qui fonctionne dans les deux sens. La priorité géographique de notre aide publique au développement porte sur l'Afrique. Les objectifs financiers de notre aide publique ont été atteints, avec 0,56 %. Simultanément, l'insécurité s'accroît en Afrique, de même que la remise en cause de la France. Quelles conclusions peut-on en tirer ? Les objectifs de l'aide publique au développement sont-ils trop ambitieux ? Ne faut-il pas la concentrer sur ses objectifs fondamentaux que sont la lutte contre la grande pauvreté, contre les inégalités mondiales et la préservation des biens pus mondiaux, et nous résigner à ce qu'elle ne puisse pas jouer un rôle en matière de sécurité, notamment en Afrique ? À l'inverse, sommes-nous encore insuffisants dans notre action en Afrique ?
Certes, nos objectifs datent de la loi de 2021 mais les priorités géographiques et sectorielles ont été fixées dès 2018, en particulier dans les secteurs sociaux, et notamment la santé. Votre dernière convention d'objectifs et de moyens ne compte que 3 % d'autorisations de financement en matière de santé, soit en deçà des objectifs qu'on avait donné à l'aide publique au développement. N'est-ce pas une des raisons pour lesquelles on observe un échec dans la régulation des situations en Afrique ?