Nous faisons partie de l'équipe de France et assumons notre part de responsabilité. Nous devons plus communiquer et être plus présents. Cependant, nous ne pouvons pas agir seuls. Je souhaite que tous les acteurs de l'équipe de France se saisissent de l'action de l'AFD et la valorisent. Je souhaite également que la représentation nationale vienne voir les projets ; nous sommes d'ailleurs à votre disposition.
La question des petits projets est souvent évoquée. Ces dernières années, il a été décidé de réallouer des crédits aux ambassades pour des projets de plus petite taille. Le partage est donc assez clair désormais et l'AFD intervient sur des tailles plus élevées, dès lors que l'on commence à voir un effet sur les politiques publiques, sur les institutions et le développement du pays lui-même. Il importe donc de distinguer les actions qui visent à titre principal l'influence de celles qui portent surtout sur le développement. Naturellement, le continuum doit être parfait et l'action doit être réalisée autour de notre ambassadeur, qui est le chef d'orchestre de l'action de la France à l'étranger.
Les secteurs sociaux ont un contenu budgétaire différent d'autres types d'interventions, notamment les infrastructures. Nous en faisons le plus possible, avec les moyens que vous voulez bien nous voter. Or les moyens en subventions de l'agence sont stabilisés depuis l'année 2020. Le montant de 1 milliard d'euros avait été voté dans le projet de loi de finances (PLF) 2019. Nous étions montés à 14 milliards d'euros d'engagements l'année suivante mais nous sommes redescendus à 12 milliards. Le milliard de subventions sera complété en allant, de la manière la plus active, à Bruxelles ou auprès de philanthropes. Cependant, nous avons une limite dans ce que nous sommes capables de faire dans les secteurs sociaux. Si le législateur souhaite relever cette limite, nous en ferons le meilleur usage. Nous sommes en quelque sorte une machine à optimiser les moyens budgétaires qui nous sont confiés.