Lors de son audition devant votre commission, Esther Duflo a fourni des données macroéconomiques sur la réduction de la pauvreté observée ces dernières décennies. Naturellement, tout ne dépend pas de l'aide au développement mais les exemples coréen ou, plus récemment, du Rwanda et de la Côte d'Ivoire témoignent du rôle de cette aide dans les progrès accomplis par ces pays. Mme Duflo a également rappelé qu' in fine, ce sont les pays eux-mêmes qui se développent, à travers notamment la transformation de l'épargne domestique en investissements. L'aide publique au développement ne correspond qu'à quelques pourcentages, au maximum, du système financier d'un pays. Nous devons cependant être précis sur la capacité des moyens d'entraînement que nous plaçons au nom de la France dans ces pays.
Je ne suis pas d'accord avec vous sur l'idée qu'il faille arrêter cette aide. Nous ne sommes plus dans cette logique. Tant qu'un pays souhaite garder un lien avec la France dans la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité, il ne faut pas lui refuser. En revanche, il faut changer les instruments : quand le pays est plus riche, les dons se transforment en prêts. Nous formons un lien positif avec 150 pays dans le monde et, à ce titre, nous contribuons à notre politique internationale.