Intervention de Alexis Jolly

Réunion du mercredi 21 juin 2023 à 11h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Jolly :

Ce sommet pour l'élaboration d'un nouveau pacte financier mondial, qui aura lieu dans quelques jours, fera la « une » de l'actualité. Il aura pour fonction d'expliquer aux pays européens qu'ils doivent financer le développement des pays non-européens au nom de la solidarité internationale. Ce projet suscite de nombreuses interrogations. En effet, quels sont les intérêts de la France à opérer des transferts de capitaux vers d'autres pays à un moment la crise économique et l'inflation frappent de plein fouet la consommation et les ménages ? Nous avons besoin de conserver nos ressources pour notre développement et l'avenir de notre population. La question se pose, bien sûr, pour l'ensemble des pays occidentaux, qu'il s'agisse de l'Europe ou des États-Unis. Vous le savez bien, puisque vous avez été une des principales conseillères économiques de Barack Obama.

Par ailleurs, on peut s'interroger sur l'importance des associations partenaires de ce sommet, qui sont évidemment favorables à ces transferts de capitaux de nos pays vers d'autres continents, alors même qu'elles perçoivent pourtant de généreuses subventions publiques. Je pense à Oxfam, à Care France, sans parler des associations affiliées à l'Open Society. Comment des acteurs privés non élus mais financés par la France ou par l'étranger pourraient-is avoir la légitimité de prôner la distribution de milliards dont un nombre croissant de nos concitoyens ont de plus en plus besoin ?

Au cours de ce sommet et comme régulièrement, nous allons assister à une véritable séance d'autoflagellation des pays européens, désignés coupables de tous les malheurs du monde et qui devraient maintenant payer pour les autres. Evidemment, le président Macron, qui se voit davantage comme le président de la nouvelle Europe fédérale qu'en président des Français, est en bonne place dans la mise en œuvre de ce projet global d'appauvrissement et d'humiliation de nos pays européens pour le compte d'intérêts étrangers à notre peuple français et à notre continent.

Vous l'aurez compris, nous n'adhérons pas aux conclusions qui sortiront de ce sommet et qui sont en réalité déjà prêtes. Nous ne souhaitons pas que, encore une fois, l'intérêt du peuple français et des peuples européens passe au dernier plan. En tant que députés, nous sommes les représentants du peuple français et non de je ne sais quel peuple à l'autre bout du monde. Notre devoir est donc, d'abord et avant tout, de défendre les Français, qui nous ont confié la charge de gérer les affaires du pays et de garantir un avenir plus prospère et plus stable pour notre nation.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion