S'agissant des urgences psychiatriques, vous préconisez dans votre rapport d'inciter les établissements spécialisés à installer des dispositifs unifiés intersectoriels. Or, la psychiatrie publique est dans un tel état que cette proposition s'apparente à un vœu pieux. Elle ne résoudra pas le problème des urgences psychiatriques à l'hôpital. La remarque vaut également pour les urgences pédiatriques, pour lesquelles vous ne proposez que le bénéfice de la prime de risque ou la création de postes d'infirmiers en pratique avancée (IPA).
Vous saluez la réforme des modalités de financement des urgences. Mais les sociétés savantes de pédiatrie, le Conseil national professionnel de pédiatrie et le Syndicat national des pédiatres français ont dénoncé le financement lacunaire des urgences pédiatriques par rapport à celui des adultes, en pointant le risque d'un délaissement de ce secteur.
D'autre part, vous préconisez une attention particulière à la médicalisation des EHPAD afin d'éviter des transports vers les services d'urgences qui augmentent les risques de mortalité. Faut-il créer un service des urgences gériatriques ?
Pourriez-vous clarifier la répartition des rôles entre votre ministère et celui de M. Jean-Christophe Combe, chargé des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées ? Enfin, vous avez jugé légitime la grève de 2019. S'il y avait une grève demain, diriez-vous la même chose ?