Monsieur le ministre, je suis ravie que vous évoquiez la prévention. J'espère que vous l'appliquez à la santé environnementale, notamment aux zoonoses, ainsi qu'à l'impérieuse nécessité de préserver nos écosystèmes.
De la pénurie de généralistes aux difficultés des urgences, le système de soins à l'hôpital est au bord de la noyade. Voici quelques chiffres issus de mes discussions avec le personnel et les syndicats des Hospices civils de Lyon. Le nombre de lits d'aval a baissé depuis l'an dernier, le nombre de passages aux urgences a augmenté de 5 % par rapport à la période pré-covid, et le temps d'attente, supérieur à six heures, a augmenté de trente-six minutes par rapport à 2020. Le taux d'hospitalisation reste très élevé.
Chacun ici partage le constat de l'état catastrophique de notre système de soins, en ville comme dans les zones rurales. Quelle solution proposez-vous ? Vous êtes nouvellement ministre mais, compte tenu du dernier mandat présidentiel, il est difficile de trouver de vraies raisons d'espérer au moment d'engager les discussions : votre majorité a activement contribué à mettre en difficulté de ce service public, allant jusqu'à continuer de fermer des lits en pleine pandémie. Vous parlez de recommandations et d'un plan d'urgence pour passer l'été, mais visiblement, cela ne passe pas. La semaine dernière, un enfant en détresse respiratoire n'a pas pu franchir les portes du service des urgences des Sables-d'Olonne. L'enfant et ses parents sont littéralement restés bloqués devant un sas fermé, avant d'être dirigés vers le SAMU, puis vers les sapeurs-pompiers, qui les ont réorientés vers le SAMU, chacun se renvoyant la balle. Au CHU de Bordeaux, présenté comme un modèle de régulation de l'accès aux urgences, le 15 est en sous-effectif et menace de craquer. La situation est catastrophique ; quelles actions pour y remédier ?