Notre système de soins est complètement défaillant. Ses insuffisances ne se comptent plus. Le Président de la République a fait fermer 18 000 lits. 30 % des postes ne sont pas pourvus. 7,4 millions de Français vivent dans un désert médical. Que fait le Gouvernement ? Nous ne pouvons pas dire qu'il ne fait rien, mais il fait trop peu et mal. Inutile de multiplier les exemples : il suffit de rappeler qu'en 2020, en pleine épidémie de covid-19, le Président de la République a décidé de fermer 5 700 lits d'hospitalisation complète, destinés aux patients qui passent plus d'une journée à l'hôpital. Nous fonçons droit dans le mur.
Et pourtant, monsieur le ministre, des propositions, nous en avons et vous pourriez vous en inspirer. Avec nous, le salaire des infirmiers et des personnels hospitaliers non concernés par le Ségur de la santé serait augmenté pour atteindre la moyenne européenne. Avec nous, des places supplémentaires seraient créées au sein des instituts de formation en soins infirmiers et des centres de formation d'aides-soignants. Avec nous, une gouvernance bicéphale associerait le directeur d'hôpital, pour les aspects administratifs, et un médecin, pour les questions médicales. Avec nous, les ARS seraient supprimées et la tutelle des hôpitaux à nouveau confiée aux préfets de région.
Ces propositions, adoptées, permettraient de fournir à l'hôpital public des moyens pour être efficace, faire face à l'épidémie et au manque de reconnaissance des personnels, et traiter dignement les Français. Ce n'est pas parce que vous avez provoqué l'hémorragie de l'hôpital public que vous ne pouvez pas la stopper.